Dans le noir ...
On ne se rend pas compte à quel point il est difficile de vivre avec un handicap. On se disait avec des collègues qu'il faudrait faire vivre cette expérience aux ados, au collège : une 1/2 journée dans un fauteuil avec un autre pour l'assister, puis changement de rôles l'après midi. Ou vivre 1 matinée dans le noir total. Ça pourrait aider à mieux comprendre & se comprendre...
On réfléchissait à ça car hier on y est allé "dans le noir" ...
Resto un peu cher peut-être, mais pas tant que ça : l'expérience est unique et les plats sont réellement élaborés, avec des accumulations d'ingrédients et de saveurs.
Et c'est très bon.
Ne pas voir ce qu'on mange, ne pas être influencé par ses yeux pour dire "ça j'en veux pas".
Goûte d'abord !
Bon, y'a pas photo, le concombre, j'ai pas besoin de le voir pour le détester.
Beeeeerk. Au moins on peut recracher sans être vu !
Les papilles, le goût, la texture, la dûreté, faut changer ses réflexes, sa façon d'analyser.
A condition bien sûr d'avoir opté pour le "menu surprise", pour jouer le jeu. Tout comme on nous demande à l'entrée de laisser portables, briquets et autres montres éclairantes dans les casiers.
C'est déroutant, "flippant" même au début quand la gentille serveuse non/malvoyante nous prend par la main pour nous faire franchir les rideaux noirs, nous guider, nous faire asseoir, nous conseiller.
Certains ont ressenti comme une oppression, d'autres un vertige, ou encore un semblant de claustrophobie.
Moi non, un grand vide, néant.
Car on ne voit rien de rien, mais alors rien du tout !!!
manger des fourchettées ou cuillerées vides 1 fois sur 2, apprendre à se verser de l'eau.
Bon, en tout cas on a bien rigolé faut admettre.
Car le but est quand même de passer un bon moment en même temps qu'une expérience extraordinaire (sens littéral donc).
Expérience à vivre, à tester, c'est peu de chose, mais on en comprend beaucoup plus après ...
Et pour finir, comme vous les aimez bien ...
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